Encore aujourd’hui la transition de la péri-ménopause reste entourée d’une certaine méconnaissance.
Parfois le manque d’informations, les croyances que l’on peut nourrir sur la ménopause font que l’on peut se sentir démunie et prisonnière du jour au lendemain des symptômes liés à cette transition hormonale.
Et parfois, vient se rajouter dans nos sociétés occidentales des injonctions impérieuses et contreproductives : « Soit belle, en forme et reste toujours aussi performante… « . Il faudrait que rien ne change alors que votre corps subit une vraie révolution hormonale…
Alors oui, la péri-ménopause reste la plupart du temps un bouleversement important dans la vie d’une femme.
Mais il existe souvent en médecine douce des aides précieuses pour mieux passer le cap !
Votre physiologie change et va retrouver un nouvel état d’équilibre.
Selon les terrains et votre hygiène de vie cela peut prendre plus de temps que votre mental ne jugerait nécessaire !
Car le temps du corps n’est pas le temps du mental…
Concrètement que se passe-t-il ?
Globalement le métabolisme ralenti, la chute de la progestérone qui a commencé vers les 35 ans en moyenne commence à avoir des conséquences sur votre bien-être. Les oestrogènes, eux, diminuent également mais bien moins rapidement.
Ce mauvais ratio progestérone/oestrogènes induit un état d’hyper-oestrogènie relative qui est la cause de nombreux désagréments : humeur irritable (souvent due à de la fatigue), peau sèche, seins sensibles ou douloureux, règles irrégulières et parfois hémorragiques en péri-ménopause, sommeil perturbé ou peu récupérateur, développements de fibromes utérins, augmentation du risque de cancer du sein…
Et vont se rajouter parfois les bouffées de chaleurs plus ou moins intenses qui correspondent à la diminution du taux d’oestrogènes dans le corps.
L’intensité de l’hyper-oestrogènie relative va dépendre de plusieurs facteurs :
– la faible capacité de détoxication des oestrogènes par votre foie,
– l’imprégnation en « xénoestrogènes » de votre corps. On entend par « xénoestrogènes » les perturbateurs endocriniens présents dans notre environnement (alimentation, cosmétiques, polluants atmosphériques) et se comportant comme des oestrogènes (pesticides, herbicides, pifas, parabens,…).
– de la quantité de laitage de vache que vous consommez. Et oui, vous consommez des oestrogènes animaux dans vos produits laitiers !
– l’importance de votre masse grasse abdominale ! Les cellules graisseuses vont en effet secréter des oestrogènes via un processus appelé aromatase,
– de l’intensité d’une hyper-perméabilité de l’intestin.
Accompagner le changement…
Il est alors important de soutenir la fonction hépatique avec des complexes spécialisés dans la détox des oestrogènes.
Car oui, c’est bien votre foie qui va jouer un rôle majeur dans cette période de votre vie.
Afin de limiter la production d’oestrogènes via la masse grasse, il sera judicieux de perdre un peu de tour de taille, si celui-ci dépasse la norme : réguler votre glycémie par un réglage alimentaire, pratiquer une activité physique régulière et adaptée et ne pas négliger de prendre en considération le « facteur stress ».
Cet état d’hyper-oestrogènie peut induire également une mauvaise activation des hormones thyroïdiennes.
C’est l’hypothyroïdie « fonctionnelle ».
Concrètement vos paramètres sanguins sont dans la norme mais vous commencez à présenter certains des symptômes de l’hypothyroïdie : consulter l’article « l’hypothyroïdie fonctionnelle ».
Il s’agira alors de soutenir rapidement la fonction thyroïdienne et la fonction surrénalienne. Et dans ces cas la phytothérapie et la micro nutrition seront d’une grande aide ! Ashwagandha, schisandra, ginseng, romarin, cassis bourgeons par exemple et iode, oméga3, vitamine D3, zinc en première intention pour le volet « micro nutrition »(sous réserve de carences avérées par un bilan).
Les pratiques manuelles sont également très pertinentes pour vous accompagner dans cette transition : la réflexologie plantaire, l’acupuncture, le shiatsu pour ne citer qu’elles aideront votre corps à mieux se réguler.
Elles faciliterons la détox naturelle de votre métabolisme tout en soutenant votre énergie. Elles peuvent également vous aider à réguler plus facilement cette descente hormonale à raison d’une séance par mois au départ.
Aimer son corps « malgré tout »
Savez-vous que le regard que vous portez sur votre péri-ménopause ou encore celui que les autres portent sur vous peut jouer un rôle important dans le déroulement de cette transition ??
Si vous vous auto-conditionnez sur le fait que votre péri-ménopause sera une période apocalyptique marquée par des symptômes inévitables alors il y a de grandes chances que cela devienne le cas en effet !
Comme à l’adolescence ce corps bien connu change, et la tentation de le « discipliner » n’est jamais trop loin. N’oubliez pas que votre corps est votre meilleur ami ! Ne le jugez pas trop sévèrement et laissez lui « son temps ».
Plus que se focaliser sur ce qui n’est plus – et rajouter au passage une petite pointe de stress chronique qui fatiguera vos surrénales et sera complètement contreproductif – il s’agira d’être dans une écoute, un accueil et un accompagnement de ce qui est en transformation.
Et peut-être que si vous sentez démunie, avec les émotions à fleur de peau alors une prise en charge du volet psycho-émotionnel sera judicieux.
En conclusion…
La péri-ménopause est une période parfois de profonds bouleversements mais des solutions existent !
Mais « bouleversements » n’est pas un terme forcément négatif, cela peut-être aussi l’occasion de revoir son hygiène de vie, de mettre en place de nouvelles habitudes pour continuer à entretenir votre vitalité et votre joie de vivre !
Pour beaucoup de femmes cela peut-être aussi une période où la maturité est bien plus sereine, ou l’on se respecte davantage, où l’on se débarrasse du superflu et où l’on envisage de nouveaux projets qui nous tiennent à coeur ♥️ !
Alors joyeuse péri-ménopause ! 🌟
Isabelle







